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jeudi 30 avril 2009

Encore une tentative de suicide


Désespoir des jeunes
Encore une tentative de suicide

Ce jeudi 30 avril 2009 à 07 h du matin, les passagers qui avaient l’habitude de longer les grilles de la RTS pour aller au travail ont été témoins d’un spectacle excentrique.Un homme tentait de se suicider. Une petite foule se rassembla puis s’agrandit rapidement dans les jardins de la RTS. C’était un homme d’une quarantaine d’années, maigre, élancé et portant des rastas sur la tête,il était perché au sommet d’un panneau publicitaire haut d’une dizaine de mètres. Il est implanté à l’intérieur de la Radio Télévision Sénégalaise et fait face au rond point du Triangle Sud où se trouve le statut nommé « malaw ». L’homme en question est de teint noir, il portait un pantalon militaire de couleur noir et un capuchon longues manches de même couleur. De loin on pouvait l’apercevoir vociférant et gesticulant énergiquement. Il menaçait de se jeter dans le vide si le président de la République ne donne pas d’instructions pour le recevoir. Sa détermination à passer à l’acte était tangible. Très vite, des éléments du GIGN en civils et un groupe de sapeurs pompiers s’empressaient pour le faire descendre de son perchoir. Ils essayaient d’abord par la parole de le dissuader mais peine perdue le jeune homme s’entêtait et s’arc-boutait sur ses revendications. Le forcené brandissait un couteau et un bâton, menaçant ainsi tous ceux qui voudront monter le cueillir. Il avait un petit agenda qu’il consultait et de temps à autre et appelait à l’aide d’un portable qu’il avait sur lui, la rédaction des autres organes de presse. Il voulait visiblement que son message passe. « Je suis fatigué, ça fait trois jours que j’ai pas mangé. On nous a expulsé moi et toute ma famille de notre maison parce qu’on avait pas de quoi payer la location. Il faut que je vois le président sinon je met fin à mes jours » hurlait t-il sans cesse. La situation commençait à dégénérer .Huit éléments du GIGN munis de cordes, en civils, montèrent sur le panneau pour le descendre. C’était sans compter avec la détermination du gars qui, avec son bâton, essayait de frapper les secouristes. Malheureusement, il se déséquilibra et tomba brusquement. Cependant il n’atteint pas le sol. Son pied était calé à mi-hauteur du panneau par un des projecteurs qui éclairent l’enseigne. La chute fut très violente, il s’était fracturé la jambe. « Ma jambe est cassée » criait-il. Il a fallu deux bonnes minutes et l’aide des sapeurs pompiers pour dégager son pied coincé. La foule aphone, sans doute croyant assister à une plaisanterie de mauvais goût, s’empressait de prendre de photos et vidéos de la scène. Le jeune homme fut conduit immédiatement à l’hopital.Il s’en est suivi une longue et interminable série de discutions sur les motivations et le déroulement de l’ événement.
Seydina Alioune FALL

dimanche 26 avril 2009

La corniche


La corniche
Un espace de détente et de sport

C’est aux environs de 18 heures que nous sommes arrivés sur ce lieu si prisé par les dakarois : la corniche. Ce ne fut pas sans ambages car il est difficile de traverser la route menant à la plage. Il nous a fallu moult tentatives pour y arriver. Des voitures de toutes marques et de toutes couleurs se garaient ça et là, il y avait aussi des scooters et des bicyclettes aux alentours du parking.
A vue d’œil on pouvait constater qu’il n’y avait pas qu’une seule catégorie spécifique de gens qui fréquentent les plages de la corniche. On constatait plutôt la présence d’une population bigarrée. Il y avait des étudiants venus mémoriser leurs leçons, des cadres de sociétés venus pour se libérer du stress après une longue journée de labeur. On remarque aussi la présence de sportifs professionnels, en sommes il y avait toutes les tranches de la population dakaroise.
Une ambiance douce et apaisante régnait sur la corniche. Le son des vagues qui s’écrasaient sur les rochers se mêlait de temps à autre aux cris tapageurs des sportifs. L’atmosphère était bon enfant. Pas loin de ce brouhaha, et plus près de la mer sur les rochers, de jeunes étudiants s’étaient isolés. « C’est la période des examens, nous venons ici pour profiter de l’air pur et de cette quiétude qui règne dans ce lieu pour apprendre les leçons » nous dit un des étudiants trouvés sur place. Un peu plus loin, un groupe d’étudiants appartenant au dahira mouride était debout face à la mer et hurlait à de toute leurs forces. Ils nous disent : « nous sommes venus près de la mer travailler nos cordes vocales » .Notre regard fut subitement attiré par des éclats de voix, des athlètes aux biceps herculéens, concourraient à lever des haltères. Ils étaient en petits groupes et se relayaient sur le banc de couchage pour musculation. En plus de cette ambiance juvénile, on pouvait remarquer la présence du troisième age dans les lieux. De bonnes dames et de jeunes retraités, à un rythme moins dense, font des foulées et des exercices de maintien. Tout y passe de la corde à la barre fixe en passant par les pompes et étirements. Tout cela ne fait que le bonheur du vendeur de noix de coco qui se frottait les mains vue l’affluence des clients. Il distribuait moyennant 300 f l’unité les noix. On l’apercevait de loin, machette en main, l’air occupé, fendre méthodiquement les noix de coco pour en extraire le contenu.
Ce spectacle aurait pu être presque féerique si ce n’était la présence de GMI (groupement mobile d’intervention) qui étaient stationnés depuis l’aube à la corniche. Jonchés sur leur camion apparemment vieux, les gendarmes épiaient d’un air menaçant la foule .Leur dispositif était impressionnant : casques, fusils, grenades, matraques, de quoi faire peur au plus téméraire étudiant.
Une lueur rougeâtre se dessinait au fin fond de l’océan, la nuit tombait. Les randonneurs quittèrent paisiblement les lieux et se donnèrent rendez-vous le lendemain.
Seydina Alioune FALL

mardi 21 avril 2009

CESTI


Inscriptions au concours du CESTI
Rush au jour de clôture
Le Centre d’Etude des Sciences et Techniques de l’Information refusait du monde ce samedi 18 avril 2009.Des étudiants venus de toutes les facultés se bousculaient au portes du CESTI pour s’inscrire au concours d’entrée. Certains étaient venus très tôt le matin pour s’acquitter des formalités d’usage. A chaque année, l’influence majeure est notée aux derniers jours. Cela est dû, selon une étudiante interrogée sur place, à la préparation des différents éléments du dossier qu’on doit fournir. Selon toujours cette candidate d’une vingtaine d’années, la délivrance du diplôme par l’office du bac prend du temps car il faut passer par Africatel AVS pour prendre un rendez vous. Quoi qu’il en soi, la longue file d’étudiants venus tenter leur chance au concours montre l’engouement que suscite le métier de journaliste chez les jeunes. « Nous préférons nous former à bonne école, au lieu d’aller dans ces établissements qui délivrent souvent des diplômes non reconnus par l’Etat » c’est le sentiment de bon nombre d’étudiants trouvés sur les lieux. Il n’y avait pas que des étudiants et élèves, il y avait aussi des personnes plus ou moins âgées appelées ‘’professionnels ‘’. Ces personnes exercent déjà dans des organes de presse mais ils veulent venir au CESTI pour mieux se former et obtenir le diplôme gage de notoriété et de respect. « Nous nous sommes préparés en conséquence, certes ces jeunes étudiants sont déjà dans le bain mais nous aussi avons beaucoup révisé » dit l’un d’eux, confiant et impatient d’obtenir son reçu d’inscription. On sentait le désir profond d’être reçu dans cette institution qui a fait les beaux jours du journalisme. Le CESTI est en effet le plus ancien des instituts de journalisme en Afrique notamment occidentale. Néanmoins, comparé à l’année dernière le taux d’inscription est légèrement en baisse cette année.

mardi 14 avril 2009

lois sur la société Sénégalaise de l'information


Après l’Assemblée nationale le 30 novembre 2007, le Sénat a voté le 15 janvier 2008 les 4 projets de loi sur la société sénégalaise de l’information mettant fin au processus législatif.
Le premier texte adopté est la loi d’orientation sur la société de l’information. Ce projet de loi définit les grandes orientations de la société de l’information au Sénégal et complète la législation actuelle en matière de technologies de l’Information et de la Communication. Il constitue le droit commun de la société de l’information en précisant un ensemble de principes (liberté, sécurité, solidarité, etc.) et des règles (droits, rôles, responsabilités des acteurs) visant à assurer la cohérence de l’ensemble du dispositif juridique sénégalais (local, national, régional, international).
Le deuxième texte, relatif à la cybercriminalité, prévoit des incriminations nouvelles spécifiques aux technologies de l’information et de la Communication, requalifie certaines infractions par rapport à l’utilisation desdites technologies et enfin, crée de nouvelles sanctions pénales pour faire face à la cybercriminalité.
Le troisième projet de loi est relatif à la protection des données à caractère personnel. Il consacre des principes directeurs du traitement des données personnelles (légitimité, licéité, loyauté, respect du principe de finalité, de sécurité, etc.) et se prononce sur le traitement des différentes catégories de données personnelles (données sensibles, données relatives à l’état de santé et aux infractions, aux condamnations pénales ou aux mesures de sûreté). Il détermine également les droits des personnes fichées (droit à l’information, droit d’accès, droit d’opposition et droit de rectification) et les obligations du responsable du traitement (confidentialité, sécurité, conservation, etc.). Enfin, il organise divers régimes de protection (déclaration ou autorisation) et règle la question de l’ancrage institutionnel en créant une autorité administrative indépendante, dénommée Commission des Données Personnelles (CDP).
Enfin, le dernier texte voté est le projet de loi relatif aux transactions électroniques. Ce projet encadre le commerce électronique, la signature numérique et la validité des documents électroniques. Il clarifie également les règles (droits, responsabilités, obligations et sanctions) pour les consommateurs et les prestataires techniques (fournisseur d’accès, hébergeur, etc.).
Telle est l’économie des différents projets de loi qui seront promulgués et publiés dans les jours à venir.

http://www.adie.sn/article.php3?id_article=173

lundi 6 avril 2009

L' évolution de presse Sénégalaise


Les médias de masse se sont développés de façon fulgurante au Sénégal. La libéralisation des ondes permettant la création de radios privées est annoncée en 1991 par l'Etat du Sénégal. La radio Sud Fm brise un monopole d'Etat en démarrant ses programmes le 1er juillet. Elle devient ainsi la première radio privée du Sénégal.

Depuis lors, ce pluralisme médiatique est perçu comme un jungle. Cette évolution démocratique n'est cependant pas accompagnée d'un cadre juridique pour réglementer ce secteur. L'Etat a péché,un secteur aussi sensible doit être normé. Les conséquences sont maintenant là, visibles et troublantes. L'amateurisme est devenu la règle . Cette situation délétère est la résultante d'une concurrence sauvage entre les différentes organes de presse. Les ressources financières se font de plus en plus rares, le marasme économique en est beaucoup pour quelque chose. Le marché publicitaire s'étiole paradoxalement les organes de presse augmentent, ce qui explique cette recherche maniaque du sensationnel. Des patrons de presse sans qualification,sans formation et sans scrupules obnubilés uniquement par des intérêts pécuniaires,tel est le schème qu'on peut avoir aujourd'hui de la presse Sénégalaise.